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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 08:50

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Jeudi matin, en consultant la composition du nouveau Gouvernement, je n'ai pu m'empêcher cette interrogation: serions-nous en guerre, ou sortions-nous tout juste d'un conflit destructeur et ruineux ?

 

Certes, les questions d'endettement, de marchés financiers et de déroute européenne et monétaire n'avaient cessé d'alimenter les discours, controverses et polémiques de ces dernières semaines. Au point que certains en venaient à brandir des spectres, aussi sombres et funestes que possibles, faisant planer sur le vote des Français une sentence aussi fatidique que celle du genre "prenez garde, celui qui sera élu Président de la République devra affronter des tempêtes dignes de celles d'Ulysse balloté par les Dieux !".

 

Cependant, aussi incertaines soient les prédictions économiques, l'impression d'un effondrement du Pays digne de 1933, voire de 1940 me semblait pour le moins excessif. Pur outil de propagande électorale, dernier argument d'un Sarkozy bien en mal de rassembler, prêt à tout (et on le comprend) pour sauver son siège et sa réélection.

 

Pourtant donc, jeudi 17 mai, à  la lecture des postes ministériels, j'ai d'abord cru que j'étais passé à côté d'une tragédie nationale....Pensez-donc ! Un ministre, ni délégué, ni secrétaire d'Etat, non un Ministre en bon et due forme, pleinement souverain, au moins sur son portefeuille, un Ministre donc du "Redressement Productif" !!!

 

Arnaud MONTEBOURG n'est ni Staline, ni Brejnev, soit. Reste que la simple lecture, la seule prononciation d'un tel titre ministériel a des relents de planification, de reconstruction post-conflit. On aurait pu se croire en 1946. Si l'on avait oublié qu'on se trouvait bel et bien en 2012 !...et qu'Henri GUAINO venait de quitter l'Elysée, lui qui avait été limogé de son poste de Commissaire Général au Plan..par Lionel JOSPIN...en 1998.

 

Et voilà donc Arnaud MONTEBOURG, lancé dans ce vaste programme, au moins apparent, de redressement productif ! Du Guaino sans Guaino, de la planification sans Plan, du protectionnisme nationaliste sans Chevènement.....

 

De là à revoir Henri GUAINO, Conseiller spécial à l'Elysée...il n'y aurait rien d'illogique, idéologiquement !montebourg.jpg

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 07:56

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"La nuit est à moi..." voilà ce que s'est peut-être dit Manuel Fraga Iribarne en rendant son dernier souffle, dimanche15 janvier 2012, expirant au crépuscule d'une vie qui ne fut ni plus sombre, ni plus claire qu'une autre, simplement plus complexe, signe des grands esprits, ceux qui pensent par eux mêmes plutôt que de s'en remettre aux autres pour les guider.

 

Ainsi disparaissait, dimanche dernier, en plein coeur de la capitale espagnole, l'une des grandes figures dont les titres, les fonctions occupées et les hommages rendus à l'heure de sa mort traduisent parfaitement la complexité humaine de Manuel Fraga Iribarne.

 

Nul doute que les morts des répressions franquistes l'attendaient quelque part. Sans doute, Julian Grimau, dont il refusa la grâce, a voulu lui demander "Pourquoi..?".

 

Le Général Franco l'aura certainement accueilli par un salut reconnaissant, tant son ancien ministre du tourisme, de l'information et de l'Intérieur aura été l'un des plus travailleurs, parfois audacieux, au cours des années 60.

 

Quant aux démocrates espagnols encore vivants, ceux de l'après 1975, il y a fort à parier qu'ils ont eu une pensée émue, et même reconnaissante, pour celui qui avait, avant 1970, commencé à oeuvrer pour relacher la pression d'un régime franquiste déjà aux abois, et qu'ils ont du se dire, en apprenant sa mort, que l'Espagne aurait été pire sans lui...

 

Les Juifs, partout sur la planète, se sont rappelés qu'il eut l'audace d'abroger un fameux décret, datant de 1492 (!), celui de l'Alhambra, expulsant les Juifs du territoire espagnol et toujours demeuré en vigueur.

 

Manuel Fraga Iribarne fut en effet un esprit atypique dans la galaxie franquiste, puis dans l'ère trouble et instable de l'Espagne démocratique naissante. Tantôt d'une fermeté implacable, souvent lancé dans une politique audacieuse à faire frémir la vieille garde franquiste, jusqu'à soutenir, et même participer activement à la mise en place des institutions démocratiques après la mort du Caudillo.

 

En venant se recueillir sur sa dépouille, dimanche dernier, Juan Carlos et la Reine Sophie ont replongé dans ces longues années passées à assumer des rôles que le destin et le sang dynastique leur avaient imposés, malgré eux. Sans doute Juan Carlos s'est il souvenu que la dépouille devant laquelle il priait méritait bien ce geste, que Manuel Fraga Iribarne n'avait pas succombé aux sirènes et à la tentation d'une nuit de 1981, quand Milans Del Bosch et sa division franquiste avaient tenté de renverser le pouvoir royal et néo démocratique. Manuel Fraga Iribarne n'a pas plié cette nuit là, ne s'est pas laissé aller aux doux appels d'une nostalgie franquiste. Le Roi, lui, a pu préserver son royaume, et maintenir la démocratie, contre les tentations de son armée.

 

Manuel Fraga Iribarne fut tout cela et d'abord la preuve que l'Homme libre n'est fait que de paradoxes, sans lesquels il n'y a pas de réelle vie, sinon terne et sans relief.

 

Sa longue nuit en sera d'autant plus éclairée.

 

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 07:27

 

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Dimanche 14 août 2011, 18h05...cinq minutes de retard et l'aficion réunie se demande quel mauvais présage cela annonce sur le sable...

 

Vincent BOURG "Zocato" n'a pas daigné rouler jusque sous les pins des Landes, préférant demeurer sur les bords de l'Adour, dans les arabo-andalouses version XXème siècle arènes de Dax...il s'en est mordu les doigts...et le reste...

 

On a pas non plus vu les volutes du cigare de Marc Blondel..à moins que...

 

"Roquefort perdu en les pins", c'est un peu la Compostelle des puristes, pendant que les festayres endormis ou saouls rêvassent plus au sud, en Adour ou en Bidassoa...

 

Dimanche 14 août, la statue de la vierge n'a pas vu Victor BARRIO se présenter à sa grâce, blessé, forfait. Les voitures espagnoles avaient bien franchi les Pyrénées mais en ramenant Javier JIMENEZ.

 

 

 

 

Les FIDEL SAN ROMAN aussi sont venus. Roquefort des Landes, c'est inscrit en gras sur les cartes routières qu'on donne à lire aux toros, touts petits, quand ils rêvent de grandioses combats, de faenas douces et limpides, de sable chaud et de grands toreros. A l'ombre des arbres de leur campo, combien de toros bravos regardent avec envie, ce point en gras sur la carte, situé entre Armagnac et Adour et se disent que Roquefort vaut mieux que 2000 pueblos espagnols pour briller...

 

DSCN2230.JPG Novillo de FIDEL SAN ROMAN

 

On attendait Victor BARRIO, des toros novillos d'une beauté à la fois cruelle et noble; on aura eu les seconds, sans le premier....

 

Mais Javier JIMENEZ était là, lui, avec sa gueule d'ange à faire frissonner d'envie ou presque les mâles réunis et à se dire que si l'on était une femme....

 

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Javier JIMENEZ a ramené sa gueule d'ange, et ses valises pleines de technique et d'envie. On a vu, à certains instants, avant d'entrer en piste, ce regard mêlant excitation et peur, cet oeil qui se demande ce qui va sortir du toril...on est à Roquefort, et chacun sait, quand résonnent les clarines, que le boulet de canon va surgir sur le sable.

 

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Dimanche 14 août 2011, à Dax, Zocato a vu ce qu'on ne devrait pas voir, du Padilla de bas étage, ou comment un clown à moitié fou, plein de folie vulgaire, pas la folie artistique qui grandit les âmes, mais plutôt celle burlesque, sans classe ni art, arrive à berner son monde.

 

 

 

 

 

 

 

Roquefort des Landes, quant à elle, a vu ANGEL FACE toréer, danser avec des toros, des vrais, venus d'on ne sait où, pleins de sang brave, de cornes acérées, et de noblesse à renverser des boeufs.

 

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Javier JIMENEZ n'a pas eu si peur. Passé la tension du débutant, il a ouvert sa cape, déployé la muleta, caressé le sable chaud, offert à ses deux novillos le combat de leur vie, avec respect et suavité.

 

 

 

 

Voila ce qu'on a vu, ce 14 août à Roquefort....voilà ce que personne n'a pu voir à Dax, ni à Béziers, parce que les toros n'y étaient pas, et les toreros encore moins....parce que sur les cartes routières que l'on donne aux toros il y a Roquefort des Landes en gras.....

 

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 09:39

La feria de Pamplona s'est achevée. La Navarre a rendu hommage aux vrais bisons qu'elle avait accueillis cette année encore. Encore et toujours les FUENTE YMBRO, honorés du prix de la Casa de la Misericordia, encore les DOLORES AGUIRRE, venus pour vaincre, sans rien renier de leur sang, de leur encaste, et les EL PILAR ex aequo.

 

Pamplona c'est les encierros martelés et dévalés par des furies qui lachent tout au rythme des sabots presque endiablés. Si vous ne maitrisez pas le créneau de dernière seconde, ni le plaqué au sol nez et dents sur le bitume, pas la peine de vous y risquer, sinon vous êtes bons pour un coup de bistouri entre les mains de chirugiens qui ne font plus la différence entre le sang humain et celui des taureaux, dans leur bloc opératoire transformé en chapelle des derniers festayres....

 

Jeudi 14 juillet, la Bastille était à prendre, là-bas, de l'autre côté du Col de Roncevaux. Il fallait pour celà refaire à contre sens le chemin pris par Roland, le 15 août de l'an de grâce 778, en serrant les dents, de peur de réveiller les Vascons, toujours endormis dans la rocaille et les sous bois...

 

La Bastille n'est pas tombée, ce 14 juillet, sur le sable mi chaud mi venté des arènes de Pampelune. Pompée en son royaume n'a pas fondé la ville  en 75 avant Jésus Christ pour la voir mise à pied par n'importe qui.

 

Pourtant, ce 14 juillet, il n'y avait pas n'importe qui au paseo des 18 heures.

 

Il y avait même l'une des plus belles résurrections de ces dernières années. Car avec Juan Mora, comme avec quelques autres, rares, on sait maintenant que les ressucités existent. Les toros ont fait répondre jusqu'en Judée, que celà est possible, parfois, rarement, pour les meilleurs, les plus fous, les gladiateurs des temps modernes....

 

Juan MORA n'en est plus à ses premiers pas, il en a foulé des mottes de sables, des encastes, des ruedos...pour le pire et le meilleur, sans jamais abdiquer, telle Pampelune qui ne se livre pas, même devant les armées qui l'assiègent.

 

Mora c'est un style classique comme peu de toreros le maitrisent....c'est surtout une volonté de ne pas plier, devant rien, ni personne, surtout pas devant un Nunez del Cuvillo qui l'accroche une première fois, suffisamment pour étrenner l'habit bleu et or, pour lui rappeler qu'il n'est rien tout seul, que la faena se fait à deux, toujours, et que l'armure n'est pas factice.

 

Juan Mora a senti la corne, rafistolé tant bien que mal le traje de luces, et s'en est retourné au centre, sur le terrain de la vérité, celui qui ne ment pas. Mora n'a pas menti, n'a pas triché, il a maintenu la douceur et l'exigence du capote offert au fauve, à un rythme cassé, le seul qui permet de révéler la profondeur de l'âme du toro, autant que celle du torero.

 

La Bastille n'a pas voulu tomber, ce 14 juillet, en Navarre. Pampelune est fière, presque présomptueuse, elle a fait mordre la poussière à Juan, l'a mis au sol, n'a rien voulu lacher.

 

Juan MORA non plus, parce qu'il n'est pas dans ses habitudes d'abdiquer, surtout pas, jamais, sinon à quoi bon se lever tous les après-midis, aller chercher la mort, pour ne pas en revenir.

 

Mora en est déjà revenu, il a ressucité à Madrid, en octobre dernier, comme un rappel à ceux qui l'avaient oublié, un salut à Manili et à Pepin Jimenez qui l'escortaient à sa confirmation d'alternaive, à Las Ventas....en 1983. Quand on confirmait encore....

 

Voilà Mora qui défie Pompée en son royaume, et qui n'a rien laché, rien, juste ce qu'il fallait pour revenir, dans quelques temps, toujours prêt au combat, pour peu qu'on lui offre d'autres fauves.

 

 

mora2.jpg

 

 

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 09:19

Ce dimanche 27 février, à 16H30, dans les arènes couvertes d'ARZACQ-ARRIGUET, le paséo sera funéraire, en hommage à LUIS VALLEJO "EL PIMPI".

 

Il ne reviendra pas à Vic écrivait il y a quelques mois la Dépêche...gageons qu'il sera là, quelque part au dessus du ruedo, en habit de lumière, dans ces arènes pyrénéennes qui l'honoreront une dernière fois.

 

Pour cela on est allé chercher au fond de l'Espagne, à Talaveira de la Reina, 6 novillos choyés par José Manuel ESCOLAR CARRASCO.

 

arzacq   ELPIMPI2.JPG

Luis Vallejo EL PIMPI

 

Nous aurions du aller le voir le 6 août dernier, pour son ultime triomphe, à Vic Fezensac, dans une magistrale corrida "française" où il avait de nouveau démontré que le tercio de piques peut être grand, grandiose, pour peu que l'on soit un vrai artiste, respectueux et de sa monture et des toros...

 

A 16H30 ce dimanche 27 février, on aura presque ressucité des morts.

 

Carlos Escolar FRASCUELO sera revenu dans la lumière, avec ses rides, et son visage si émacié et magnifique, lui qui avait bien failli il y a 3 ans rejoindre le cercle de la faucheuse sur le sable de LAS VENTAS..

 

frascuelo.jpg Carlos Escolar FRASCUELO, matador de toros

 

Nul doute qu'ils penseront à la place qui leur est réservée, là haut, à ses côtés. Même Richard MILIAN, lui qui a quitté le sable des chauds après-midis depuis 10 ans. Même EL FUNDI, lui qui depuis deux ans court après ses jeunes années sublissimes, et qui a tant de fois joué avec la mort. Même Miletto, Dufau et Guillon, ces 3 jeunes pousses prometteuses autant qu'ambitieuses...

 

Même nous qui en avons tant vu partir avant que les clarines ne résonnent...

 

SUERTE MAESTROS..

 

 


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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 17:13

1961-2011: on aurait donc du "célébrer" cette année, les 50 ans de la mort de Louis Ferdinand CELINE.

 

Frédéric MITTERRAND, Ministre de la Culture en a finalement décidé autrement...ou plutôt Serge KLARSFELD....

 

Au nom de l'antisémitisme notoire de Louis Ferdinand DESTOUCHES, dit CELINE, on a donc retiré de la liste officielle des commémorations de la République Française, l'auteur de "Voyage au bout de la nuit", "Rigodon", "Nord", "Mort à crédit", "féérie pour une autre fois", "D'un château l'autre" et d'autres ouvrages plus virulents.

 

Que Frédéric MITTERRAND ait pris cette décision en sa qualité de Ministre de la Culture, en charge de ces cérémonies, relève de sa responsabilité ministérielle. Qu'il l'assume donc.

 

J'ai quand même repensé à ce que disait son oncle, lorsqu'il déclarait face à la virulence de certains contre la France de Vichy, des procès intentés plus de cinquante ans après les faits, que tout celà "c'est le procès de la haîne, et ce n'est pas la haîne qui doit gouverner la France".

 

 

Reconnaissons à Maître KLARSFELD une plus que certaine fidélité à ses engagements, dont certains ont eu leur nécessité, dans un après guerre européen, et même occidental, où les dirigeants, les classes politiques de tous bords, les mileux économiques, ont préféré taire un certain passé, s'accomoder de quelques arrangements, plutôt que d'affronter de face, la douleur des victimes (Juifs, communistes, homosexuels, opposants de toutes sortes exterminés par le Troisième Reich).

 

On a ainsi vu des anciens acteurs du Troisième Reich comme de VICHY mener, après guerre, et jusque dans les années 80 de brillantes carrières de fonctionnaires, diplomates, ou banquiers.

 

Le combat de Serge et Beate KLARSFELD pour aller chercher dans leurs refuges complices et coupables, les anciens tortionnaires de la Seconde Guerre Mondiale si bien accueillis, souvent hébergés au mépris du deuil de leurs victimes par tous les régimes aussi disparates que la RDA, la RFA, l'Espagne franquiste, l'Argentine etc etc.., aura au moins permis de ramener, de force, quelques uns de ces meurtriers devant les yeux sinon de leurs victimes, au moins de quelques survivants ou de leurs descendants.

 

Mais pourquoi, en 2011, venir empêcher la commémoration d'un écrivain, aussi discutable soit il ?

 

Oui, CELINE a écrit des ouvrages antisémites. Oui, un livre ne peut effacer d'autres plus tendancieux.

 

Mais en 2011, la FRANCE avait les moyens intellectuels, les historiens, une Université et une jeunesse suffisamment conscients de tout ce passé pour être capable de "commémorer" les 50 ans de la mort de cet écrivain, de façon critique, éclairée, et responsable.

 

Sur ce point d'ailleurs, j'ai toujours été hostile à l'attitude de la veuve de CELINE qui, tant qu'elle vivra encore, s'opposera à la réédition des oeuvres les plus scandaleuses de son époux. J'ai toujours considéré que l'oeuvre d'un écrivain "reconnu" ne pouvait pas relever du droit moral des ayants droits, mais appartenait à la communauté nationale.

 

Reste que cette intervention de Maître KLARSFELD relève à mes yeux d'une incapacité de ce dernier à laisser la France s'émanciper de ses démons. En s'interposant ainsi à l'oeuvre commémorative nationale, ce brillant homme infantilise un peu plus longtemps encore les esprits et les empêche de faire le travail de réflexion et de jugement que porte inévitablement l'oeuvre de toute commémoration.

 

En écartant à la dernière minute des commémorations nationales, Louis Ferdinand CELINE, le Ministre de la Culture a failli à sa responsabilité, celle d'amener la communauté nationale à prendre possession de son passé.

 

En intervenant de façon aussi incisive, Maître KLARSFELD a desservi lui même sa cause: en faisant celà, il empêche toute possibilité de débat, d'échange, pourtant nécessaire à une appropriation aussi objective possible du passé littéraire, et donc un peu historique, de la France.

 

Le 21 janvier dernier, Maître KLARSFELD a donc réussi à faire écarter CELINE des festivités culturelles françaises au nom de la lutte contre l'antisémitisme....le 23 janvier dernier, l'un de mes meilleurs amis m'envoyait un sms par lequel j'apprenais que mon ami venait de passer un après midi culturel au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme. Il y a acheté, entre autres, "les confessions de Rudolf Hess"...véritable idéologue du national-socialisme, principal auteur de MEIN KAMPF, et considéré comme le numéro 3 de l'Allemagne nazie...

 

de là à ce que Serge KLARSFELD accuse Théo Klein, ancien président du CRIF, donateur de ce musée, de favoriser par les livres, la diffusion de l'antisémitisme.....

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 13:34

 

L’aube de 2011 s’est levée. Certains ne la verront pas, d’autres n’auraient pas du la voir…

 

La Mort aurait elle joué plus qu’à son habitude en 2010..

 

Tout a peut être commencé ce matin du 7 janvier 2010, dans ces instants où la nuit joue à cache cache avec les premières lueurs du soleil, en emportant, au dernier instant, Philippe SEGUIN. Coup de tonnerre, premier d’une longue suite, tels les canons du Capitole, lâchant les premières détonations d’une si longue salve mortuaire…

 

 

Le 22 septembre dernier, à l’hôpital du Vingt Deux Octobre (Madrid), Adrian GOMEZ a été rattrapé par la faucheuse, celle là même qui n’avait pas voulu de lui, par un chaud après midi de juin, deux ans auparavant, dans les arènes de Torrejon de Ardoz. Préférant le clouer pour toujours dans un fauteuil roulant.

 

Le 29 août dernier, Alain Corneau s’en est allé. La veille, par un hasard assez troublant, j’entrais dans une église bretonne au son de la marche pour la cérémonie des Turcs, cette même marche lullyenne qui avait retenti dans son chef d’œuvre Tous les Matins du Monde…

 

La mort semblait roder…

 

Et pourtant elle n’a pas daigné en reprendre d’autres…

 

Le 24 avril, à AGUAS CALIENTES (Mexique), la faucheuse s’est présentée sur le sable des arènes. Elle a frappé à la porte durant de longues minutes, de longues heures même. José TOMAS n’a pas daigné ouvrir. Deux arrêts cardiaques, 3 litres de sang répandus, 8 litres transfusés et quelques prières plus tard, le torero a renvoyé sa faucheuse. Il n’était pas encore temps a-t-il pensé.

 

Un mois plus tard, le 21 mai, la Mort avait décidé de traverser l’Atlantique et de s’offrir LAS VENTAS, rien que ça !

 

Mais bien que très gravement transpercé, écrasé sur le sable madrilène par un toro aussi superbe que dangereux, Julio APARICIO n’a rien lâché.

 

Le 26 septembre, à MARBELLA, la jeune rejoneadora Noelia MOTA est renversée puis écrasée par son cheval d’abord, puis par son toro. Un mois de coma plus tard elle envoie promener la faucheuse et annonce qu’elle reviendra, dans quelques mois, combattre à cheval !

 

A défaut de vaincre sur le sable, la faucheuse a visé plus haut, dans les gradins. Le 8 juin dernier, Manuel CID MORAN s’est éteint, lui qui ne venait plus aux arènes pour toréer, mais simplement admirer son rejeton, EL CID.

 

Le 3 juillet, les toros de DOLORES AGUIRRE perdaient leur père. La ganadera basque Dona Dolores AGUIRRE YBARRA se retrouvait veuve. 23 jours plus tard, comme le signe d'une révolte, contenue mais farouche, Madame AGUIRRE YBARRA se tenait droite et fière, au balcon des arènes du PESQUET (ORTHEZ) où elle avait amené elle même ses 6 toros, 6 !

 

Cette corrida devait recevoir, quelques semaines plus tard, le prix de la meilleure corrida 2010 du Sud Ouest !

 

Pour ne pas laisser place au sordide ni au macabre, ne revenons pas sur les circonstances du décès, dans un faubourg de SALAMANQUE, du picador Luis Vallejo EL PIMPI...un grand parmi les picadors, pourtant...c'était le 10 septembre dernier...

 

 

 

 

 

 

 

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 09:36

Cet été j'ai revu les toros. C'était beau, si beau qu'on en venait à se demander d'où ils venaient ces quadripèdes noirs, marrons, sombres ou plus clairs.

 

Cet été j'ai revu ce monde que je croyais perdu, auquel je repensais si souvent, duquel je finissais par croire que seuls les photos et les livres, les souvenirs et les images enfouis dans ma mémoire me permettraient de dire "je l'ai connu", comme à jamais disparu d'ici bas.

 

Un aficionado, dans les arènes de Riscle (GERS) m'a dit l'autre jour que Marie SARA avait été sifflée, copieusement, alors qu'elle sortait des arènes du Plumaçon, au soir de la dernière des férias de la Madeleine...je me suis dit, mais qu'ont ils donc ces aficionados à reprocher...

 

Il paraît que les toros n'étaient pas là, au Plumaçon, cette année...et pourtant, je les y ai vus, au moins le dimanche soir, et même, pendant que bon nombre de prétendus aficionados dormaient ou cuvaient, le lundi matin, sous le fer d'EL TORREON, sous les yeux ravis et fiers de Cesar RINCON, venu apporter la bravoure de son élevage aux novilleros ambitieux.

 

Ils étaient bien au Plumaçon, les toros bravos, et même dans les petites arènes de Garlin, de Riscle, et à Villeneuve de Marsan.

 

A Villeneuve de Marsan, retour presque aux sources, dans ces arènes où la fois précédente, il y a déjà quelques années, l'orage avait eu raison de nous. A Villeneuve de Marsan, mardi dernier, j'ai repensé à Rafael de Paula que j'avais vu, presque bu, de mes yeux, dans son costume gris d'un festival d'un printemps lointain, où mon grand-père m'avait emmené, enfant que j'étais, jeune aficionado encore fragile mais déjà conquis.

 

A Villeneuve, mardi 3 août 2010, il y avait un air de renouveau avec Dufau et Guillon, les jeunes du coin, mais bien au dessus des espoirs français de ces dernières années. A Villeneuve de Marsan, j'ai repensé à ceux qui n'étaient plus là, cette fois-ci, pour échanger avec moi les commentaires et partager les faenas. 

 

Cet été j'ai vu des toros, des vrais toros bravos, de ceux qui soulèvent la poussière dans un tumulte à faire pâlir les bisons du Dakota, à faire rebrousser chemin à Calamity Jane. Cet été j'ai vu des toros qui rappelaient aux picadors que leur monture peut voler en l'air sous la force des cornes, et qui se relevaient pour peu qu'on ne les enterre trop vite, à la recherche d'un trophée trop vite espéré.

 

Cet été j'ai vu les toros revenir. On ne sait pas trop comment celà s'explique, comme une tempête qui balaie le littoral en saison calme et qui vous prend au dépourvu. On les avait tant attendus, ces toros aux armures pures et solides, aux sabots martellant le sable, certains ne les auront pas vus.

 

Devant ces toros bravos, j'ai compris que tout n'était pas fini, que l'héritage était assuré, que la mort de mon grand-père, au printemps dernier ne marquait pas la fin du Monde, juste la fin d'une époque. Il les avait cherchés, lui aussi, ces toros bravos ces derniers temps, depuis peut être dix ans, et les Samuel FLORES d'un certain 17 août 1999, à Dax...

 

A Villeneuve de Marsan mardi 3 août 2010, à l'heure du paséo, j'ai appris que mon petit cousin Félix venait de faire ses premiers pas tout seul, non loin de là, à Mont de Marsan, à l'heure où les toros allaient fouler le sable, à cette heure qui marque le commencement de tout, où la vie et la mort se rencontrent, s'effleurent, et dansent ensemble dans une indécision presque onirique.

 

Cet été j'ai prié, pour les toros bravos, pour mon grand-père, et parce que ce nouveau monde en vaut bien la peine.

 

 

 

 


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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 08:48
Ainsi Philippe SEGUIN a tiré sa révérence, pas la plus belle, ni la plus stylée, mais la plus définitive...

On passe tellement de temps à faire l'éloge des morts, sans doute pour se laver de certaines mauvaises consciences, celles de ne pas avoir profité d'eux de leur vivant, que celà en devient parfois plus que lassant...

Les hommages pleuvent, comme ils pleuvaient jeudi, après l'annonce..Fillon ému, pour une fois, ce Premier Ministre aux airs si tièdes aura laissé percer, quelques instants, même fugacement, une humanité dont on se demandait si elle l'habitait encore sous sa charge..

Chirac aussi aura été de son couplet, et l'Elysée de même...

Le plus regrettable dans cette disparition c'est que chacun saluait un homme exceptionnel, mais qu'aucun n'avait l'hônneteté de rappeler ce qu'il en avait fait du défunt, au temps de son vivant.

Comme je le disais jeudi midi, "Séguin a été la pire victime de Chirac, et le plus grand gachis que la classe politique a fait".

Le plus amusant dans tout celà, ce fut le réflexe, presque expiatoire, que tous ont eu à rappeler la voix "tonitruante", les "coups de gueule", les "propos peu amènes" de cet homme, comme pour essayer de justifier devant le Peuple, l'Histoire, et sa veuve, tout ce qui avait été entrepris, par tous et surtout par ses "amis", pour l'écarter d'un parcours politique et de charges électives dont ils avaient trop peur qu'il leur ravisse par les urnes et par son aura.

Le plus navrant dans tout celà, c'est qu'une fois de plus, c'est la France, la Nation et le Peuple souverain qui ont perdu l'un des derniers à oser rappeler certains fondamentaux tel que 1789 et 1792, non comme nostalgies anachroniques, mais comme héritage et conscience d'un devoir et d'une charge.

Ainsi donc, une fois de plus, la fidélité aux idées républicaines, l'indépendance d'esprit et de corps, l'attachement à certains principes indéfectibles auront écarté un grand esprit des plus hautes charges.

La classe politique aime les Grands Hommes, à condition qu'ils ne lui fassent ni d'ombre, ni de leçons.

Philippe SEGUIN n'aura jamais pu se résigner au silence des faibles, encore moins aux compromis des traîtres, parce qu'il savait l'unicité indicutable des valeurs suprêmes.

"La Souveraineté est par essence un absolu qui exclut toute idée de subordination et de compromission " martellait Philippe SEGUIN à la Chambre des Députés le 5 mai 1992.

Philippe SEGUIN aura vécu ainsi.











 



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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 10:04

Ils étaient tous là, journalistes, avocats, et les stars du procès:

Imad LAHOUD, informaticien de profession qu'on aurait bien vu pour aller bidouiller, à distance via ordinateur surpuissant interposé, l'accès à des coffres-forts imprenables, avec sa gueule mi intello, mi jet-set, le gendre idéal quoi...

Jean-Louis GERGORIN lui je l'aurais recruté pour la logistique, une tête bien faite, un rigorisme à faire pâlir Descartes, le genre de type qu'on appelle pour se sortir d'un contrôle fiscal poussé, quand les tableaux, la berline rutilante et la résidence secondaire avec piscine sont dans le collimateur du FISC..

Le Général RONDEAU aurait assuré la phase recrutement, quelques coups de fils à gauche, à droite, un bon carnet d'adresse où ça sent la poudre et les palmiers rien qu'à ouvrir la première page, du solide et du 100% garanti barbouze à souhait, de quoi vous sortir d'un bordel thailandais un guerillero endormi dans le lit de 3 putes mineures, et qui rapplique par le premier vol...

Villepin, lui, aurait assuré côté "base de vie", on se serait retrouvés dans un beau salon feûtré, assis dans des fauteuils Second Empire, à siroter du whisky de grande classe, à tirer sur un cigare de la cave personnelle de Fidel Castro, et comme ça tout aurait fonctionné...

Et en face, par médias interposés, on aurait rigolé de la tête de SARKOZY, passant son temps à dire qu'il est le meilleur du monde, le regard cinglant de certitude, protégeant ses biens et son argent contre une bande de "minables arrivistes", très Andy GARCIA finalement, jusqu'à la femme....

Finalement, ça ressemblait bien à ça, lundi dernier, au Palais de Justice de Paris, à l'ouverture du procès CLEARSTREAM, un remake d'Ocean's Eleven, version raccourcie côté casting, on en avait trouvé que 4 de types assez cinglés pour oser défier Mister "je suis le plus fort"...

Il ne reste plus qu'à Carla BRUNI-SARKOZY d'aller faire des yeux mi doux mi sauvage dans la salle d'audience, en direction des 4 compères, et Julia ROBERTS pourra aller se rhabiller...

à la fin d'Ocean's ELEVEN, Andy GARCIA se retrouvait baisé en beauté....

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