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7 novembre 2020 6 07 /11 /novembre /2020 06:54

En France, on aime Obama, Kennedy, les belles choses, les mirages. On aime les apparences, et l'on en oublie vite qu'elles sont souvent trompeuses. Telle l'oasis qu'aperçoit le marcheur assoiffé en plein désert.

De la présidence TRUMP qui expire, longuement mais sûrement, le Français crétin, qu'il soit de gauche ou de gauche (en général), dira qu'elle fut catastrophique, honteuse, lamentable. Le Français crétin (de gauche mais pas que) aura vu un clown populiste, pas faux, mais pas vrai. 

Mercredi en pleine nuit, assis dans mon fauteuil, branché sur CNN, les messages whatsapp pleuvaient; en provenance de France, de Suisse, du Canada ou d'ailleurs. On échangeait entre amis sur ce qui sortirait des urnes. Les paris avaient été conclus quelques jours plus tôt. Je croyais encore ramasser 80 euros. Ce samedi matin, même sans annonce officielle, je sais que je les ais perdus. Peu importe. Car ce fut haletant, passionnant, captivant.

A l'image de la présidence TRUMP.

Rappelez-vous les mois passés par le camp démocrate à vouloir lancer l'impeachment. Remarquez qu'en matière d'impeachment, les Démocrates savent de quoi ils parlent, eux qui ont ridiculisé la présidence CLINTON avec une histoire de turlutte sous un bureau présidentiel.. si encore Monica LEWINSKY avait été sexy...

Rappelez-vous l'hystérique Nancy PELOSI, à l'air cadavérique (mais qui tient encore), du haut de son siège de présidente de la Chambre des Représentants, déchirer le Discours sur l'Union, dans une attitude des plus abjectes, anti constitutionnelle et irrévérencieuse. 

Rappelez-vous bon nombre de choses, qui ont émaillé ces 4 ans.

De Donald TRUMP, on pourra dire beaucoup de choses, certaines peu amènes à son endroit. Ce type sorti d'un plateau télé, devenu Président de la première puissance mondiale au nez et à la barbe de l'establishment Harvardien n'aura brillé ni par sa délicatesse, ni par sa culture, juste par sa chevelure toujours plus orange. 

On retiendra notamment qu'il fut d'une pitoyable inconstance dans ses hommes. Diriger la première puissance mondiale ne se fait pas à coups de renvois successifs de ses collaborateurs. En France on les limoge, par communiqués parfois, le plus souvent un soir après un digestif, mais rarement en les jetant en pâture. TRUMP, lui, ne s'arrête pas au protocole, aux traditions. Il aura éructé sur twitter pendant 4 ans. 

Mais on aurait tort de s'en tenir aux apparences. Comme aime le faire presque toujours le crétin de gauche (et pas que).

Car si l'on doit juger un bilan, comme un scrutin, encore faut-il le faire avec un minimum de recul, sinon d'objectivité, en tout cas avec un souci de justesse.

De cette présidence TRUMP, il ne faudrait pas oublier la parole. Une attitude sur laquelle le 45ème président des Etats-Unis a souvent été attaqué. 

Et pourtant...

Donald TRUMP aura tenu parole sur la ligne rouge des attaques chimiques contre les civils syriens. Cette même ligne rouge fixée par OBAMA et que ce dernier a sans cesse repoussée au gré des massacres perpétrés par ASSAD. Pour un Prix Nobel de la Paix, avouez que c'est gonflé !

Donald TRUMP aura tenu parole, ou plutôt porté une parole honnête, sur la nécessité pour l'Europe de grandir, de mûrir. Cette pitoyable Europe qui se plaint sans cesse de la toute puissance américaine, et qui s'indigne quand Washington lui demande de s'armer seule, de s'assumer, enfin, sans s'accrocher aux branches de plus en plus ridicules de l'OTAN.

On est donc assez loin d'une présidence faite de contre vérités, comme on l'entend souvent.

Donald TRUMP aura surtout eu un grand mérite à mes yeux. Celui de rappeler à une communauté internationale endormie, le sens du mot souveraineté. Les Accords de Paris, on en pense bien ce qu'on veut. Reste qu'en droit international, chaque Etat demeure libre de signer, d'accepter ou de se retirer d'un traité. C'est la base même de sa légitimité. Le nier, c'est absurde, et surtout mensonger.

On a attaqué sa présidence jugée isolationniste, paradoxe des paradoxes, venant d'une Union Européenne incapable de s'auto gérer. 

Donald TRUMP a fait mieux que cela, il a senti le monde autour de lui. Au risque d'en user et surtout d'en abuser. Ce monde qui place l'instinct et le réflexe avant la raison et la réflexion. En cela d'ailleurs, le Français de gauche est assez "trumpiste". Il préfère juger en un instant plutôt qu'analyser avant de s'exprimer.

La présidence twitter est à l'image de notre monde.

Donald TRUMP n'aura finalement été qu'un produit de notre temps.

Une présidence à notre image.

Apprenons donc à nous regarder !

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